dimanche 24 octobre 2010

Pola-Land communiqué de presse

© Esmeralda Soares, Yannick Vigouroux
Ed Lisieski, Didier Tatard


Bienvenue à Pola-Land le pays du Polaroid
une exposition de la galerie Satellite, commissaire invité Xavier Martel
7, rue François-de-Neufchâteau, 75011 Paris
M° Voltaire / Charonne
du 9 XI au 4 XII 2010
Vernissage le 9 novembre à partir de 18h

Voici quatre œuvres de photographes qui, loin d’un quelconque mouvement de mode, utilisent avec constance (et application), le Polaroid.
Here are four works by photographers who, far from any fashion movement, with constancy (and application), use the Polaroid.

Aucun sectarisme, leur pratique de la photographie est bien souvent multiple mais au sein de leurs productions, la pratique du Polaroid a une place à part.
No sectarianism, their practice of photography is often multiple, but Polaroid photography has a special place in their work.

Esmeralda Soares construit des compositions graphiques et colorées nées de la rencontre de petits évènements.
Out of small events, Esmeralda Soares, constructs colorful graphic compositions.

© Esmeralda Soares


Ed Lisieski comme Didier Tatard composent des vues qui retranscrivent dans une instantanéité poétique le quotidien.
Ed Lisieski and Didier Tatard constructs views that transcribe daily life's poetic immediacy.

© Ed Lisieski
Good Bye, 9 juin 2007


© Didier Tatard


Yannick Vigouroux, expérimentateur visuel, tire de ses voyages en Pola-Land une représentation toute personnelle de la réalité.
Yannick Vigouroux, visual experimenter, selects from his travels in Pola-land a personal representation of reality.


© Yannick Vigouroux
Lisbonne, septembre 1998


Didier Tatard signera son livre POLA-LAND le 13 novembre
Didier Tatard will present his new book POLA-LAND, November 13th

Yannick Vigouroux et Christian Gattinoni signeront leur ouvrage La photographie contemporaine le 20 novembre
Yannick Vigouroux and Christian Gattinoni will present their book "La photographie contemporaine", Novembre 20th

Yannick Vigouroux et Jean-Marie Baldner signeront leur ouvrage Les pratiques pauvres - Du sténopé au téléphone mobile le 27 novembre
Yannick Vigouroux signera également Naufragée (collection Photoroman dirigée par F. Jolly)
Yannick Vigouroux and Jean-Marie Baldner will present their new book "Les pratiques pauvres- Du sténopé au téléphone mobile", November 27th
Yannick Vigouroux will also present "Naufragé (Photroman collection, edited by F. Jolly)

Une exposition présentée "dans le cadre du Mois de la Photo-OFF". http://www.moisdelaphoto-off.org/
This show is presented in the framework of the OFF Month of Photography festival: www.moisdelaphoto-off.org



Didier Tatard

© Didier Tatard
17 avril 2004

Didier Tatard, né avant l'invention du SX-70, l'adopte dans son déclin, l'utilise jusqu'à sa mort et au-delà, lui rend hommage par la voie de ses avatars, disciples et familiers.
Situe l'instantané à la première place des inventions photographiques du XXe siècle.
Pense que c'est une drogue dure qui détourne de toutes les prétentions photographiques majoritaires et s'en réjouit le plus souvent possible.
Légèrement embarrassé d'afficher ainsi les symptômes de son addiction.


Il publie pour l'occasion un livre de photo qui est plus qu'un livre, un territoire pour Polaroids.
Les Objecteurs (éditeur) vous invitent à sa souscription : l'objet imprimé en devenir, pour être partagé, existera d'autant mieux si vous souscrivez dès à présent.
L'ouvrage aura la forme d'un dépliant unique présentant quarante Polaroids imprimés au format original. L'édition est limité à 300 exemplaires. Tous numérotés et signés.

Prix : 30 €



Esmeralda Soares

© Esmeralda Soares
21 avril 2009


Le Polaroid c'est la "chambre claire" de la photographie ou plutôt l'espace miniature où se révèle la beauté de l'instant au risque de la déception.

Des blancs trop blancs, des noirs trop noirs, la ligne d'horizon qui penche...

Le Polaroid c'est une histoire d'amour et de désir qui commence avec les multiples gestes pour qu'advienne l'image : glisser la cartouche dans la fente, appuyer sur le bouton rouge, surveiller l'éjection pour ensuite posséder sur l'instant son fragment d'image volée, si petite, si fragile et unique avec laquelle il faudra bâtir sa fiction personnelle.


Une histoire qui n'en finit pas...

Ed Lisieski

© Ed Lisieski
Back Lot, 2 octobre 2008
(Polaroid 600)


Ed Lisieski is not a photographer, or at least he doesn’t think of himself as one.
His passion for taking pictures was sparked by being introduced to Flickr back in 2006 by his friend James Marohn (http://www.flickr.com/photos/marohn_ja/).
Dusting off a Polaroid OneStep that he had purchased back in 1986 he began to teach himself how to see through its cheap plastic lens by taking pictures of the world around him.
His subject matter are the people and places of his everyday world and routines; his commute to and from work, his home, his family and friends.
The sensibility he brings to his photos was initially shaped by his painting studies at the Rhode Island School of Design but it is primarily influenced by the emotional force or opportunity that a situation presents.
It is his hope that he has successfully captured initial impulse to share it with the viewer.
This is the first exhibiting of his Polaroids outside of Flickr.

Ed Lisieski n'est pas un photographe, tout du moins, il ne se considère pas comme tel.
Sa passion a été déclenchée en 2006 par son ami James Marohn, lorsqu'il l'invita sur Flickr (http://www.flickr.com/photos/marohn_ja/).
Après avoir dépoussiéré un Polaroid OneStep acheté en 1986, il se forma en prenant, à travers son objectif en plastique, les gens autour de lui.
Ces sujets préférés sont son environnement quotidien, le monde routinier : ses amis, sa famille, sa maison, son trajet vers son travail.
La sensibilité de ses photographies doit beaucoup à ses études de peinture à The Road Island School of Design... c'est avant tout la force émotionnelle ou l'opportunité que présente une situation qui sont à la source de toute ses prises de vues.
Son souhait profond est de pouvoir partager avec vous cette impulsion initiale.
C'est sa première exposition de Polaroids en dehors de Flickr.

dimanche 23 mai 2010

Yannick Vigouroux

© Photo Yannick Vigouroux,
« Venise, 1999 », de la série « Polaland »
(Polaroid Image)



« Polaland » : j'ai eu l'idée de ce titre de série en songeant à celui de mon ami Christophe Mauberret, « Voigtland », au sujet de laquelle il a déclaré : " [...] disons que le résultat se juge à l'aune du spatio-temporel. Le grand bénéfice pour moi est de créer un apparentement des images qui désormais font famille. »"

« Polaland », parce que l'inventeur du film instantané Polaroid (http://www.ledevoir.com/culture/182008/la-fin-du-polaroid), fut, en 1948, Edwin H. Land. Et que belle coïncidence (ou prédestination), « Land » signifie en anglais « terre », « pays », « territoire »...

« Polaland » donc : un pays, territoire photographique du procédé Polaroid qui unifierait la vision. J'aime les utopies, le pari aussi de l'image qui fictionne, avant tout, quelle que soit sa qualité (ou sans qualité...). L'idée d'un monde que j' imagine fluide et délavé par des nappes de flou (depuis le début des années 1990, j'ai utilisé exclusivement des Polaroids amateurs dans ma pratique personnelle) brouillé et tramé de brumes mentales (à l'images des photos faites au Diana dans les pays de l'Europe de l'Est par Didier Cholodnicki, la série « De nulle part ») ; aux couleurs saturées aussi, au flash dématérialisant (Cf. mes « Flux de conscience »).

On aurait fait le choix de de ce monde-là, mental, de ne plus vivre et flâner que dans ce monde trouble et troublant où formes et couleurs crépitent, palpitent sourdement.

« Polaland », c'est aussi le titre de l'exposition à laquelle j'aurai le plaisir de participer avec deux autres artistes, Esmeralda Soares et Didier Tatard, à l'invitation de Xaxier Martel, à la galerie Satellite (Paris), en novembre prochain.


Yannick Vigouroux, mai 2010




Quelques textes que j'ai publiés sur le procédé Polaroid :


Le site de la galerie Satelitte :